Du renfort !


Enfin nos premiers auxiliaires animaliers sont arrivés !

Après plus d’un an de recherche et d’attente, nous avons enfin franchi le pas vers une nouvelle solution de prévention de l’herbe, 100 % naturelle et écologique : l’animal.

C’est grâce aux conseils et à l’aide de Jean-Pierre, que nous avons avancé sur le sujet :

Janvier – Mai 2011 : premières idées, recherches théoriques

Juin – Août 2011 : recherches et vérifications sur la structure de l’alimentation ciblée des animaux

Septembre 2011 : choix arrêté sur trois espèces, bien distinctes.

Octobre – Mars 2012 : recherche des animaux, contact avec plus de quatorze zoo européens et cinq cirques internationnaux, plus nos importateurs dans les pays concernés.

Construction des abris – Formation des collaborateurs dédiés aux soins, avec chacun sa spécialité.

Avril 2012 : arrivée des animaux, début du travail en situation réelle.

C’est donc non sans une certaine émotion que je vous présente :

Georges, le lama, qui sera chargé de l’entretien des vignes.

En effet, ce camédilidé a la particularité de ne pas apprécier les jeunes bourgeons. En totale liberté dans une large partie du Clos des Fées, il devrait nous permettre de faire un pas de plus vers la qualité, en luttant contre l’érosion et le tassement des sols. Grâce à l’inciseur  pointu et aiguisé au bord de la prémaxiliaire, suivi d’une véritable canine pointue sur la partie antérieure de la maxilaire, il est particulièrement capable de brouter la végétation méditerranéenne.

Bienvenue, Georges. Il me tarde de me bercer de ton cri si particulier, parait-il si varié et si expressif, allant de la tristesse au cri d’avertissement pour tes congénères. Pour celui, unique parait-il et bouleversant, de la « satisfaction sexuelle », il faudra attendre que nous te trouvions une Georgette 😉

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Toujours grâce à la particularité des camélidés de ne pas aimer la vigne, c’est Marcel, le chameau, qui lui va s’occuper des zones presque désertiques du Mas Farine, au pied des ruines du château de Périllos.

Marcel est un Camelus Ferus, le chameau sauvage de Tartarie, particulièrement adapté, justement, à la pauvreté de nos terres et au manque d’eau, stockée dans ces deux bosses, comme tout le monde le sait, véritables « outres » et réservoirs de secours précieux sous nos latitudes. Marcel a déjà 35 ans (un chameau vit plus de 60 ans), un caractére bien à lui, assez en phase avec la vie fruste des habitants du coin, et mesure plus d’1,55 mètre à l’épaule. Il pourra s’occuper des buissons hauts et travailler les bordures, d’où déjà un surnom : Marcel l’épareuse. Il n’a besoin que de fourrage de faible indice énergétique, ça tombe bien, il n’y a que ça ici.

Ah, il faut savoir qu’il boit plus de 135 litres en 10 minutes, il faut le voir pour le croire ! L’extrême mobilité de ses lèvres, à la fois douces et musclées, est prodigieuse; je l’avoue, Marcel nous fascine. Il sera entouré par une cloture électrique, parce qu’avec 60 km/heure de vitesse de pointe, on risquait d’aller le chercher souvent sur la plage… Ce n’est pas une pelade, il perd en ce moment son poil d’hiver.

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Enfin, Denise, notre bufflonne cornue (Bubalus Corniculus). Elle, ce sont les jeunes pousses d’olivier, qu’elle déteste et c’est donc en totale liberté dans les 42 km d’allée de Lucquiers et de Picholiniers qu’elle va se retrouver.

C’est une bufflone commune, ou buffle d’eau, que nous avons trouvé en Thaïlande, dans un Four Seasons où elle promenait les enfants. Elle est apprivoisée et très douce.

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Afin qu’elle ne soit pas trop dépaysée, nous lui avons construit une petite mare pour se reposer entre deux cessions de desherbage labial. Quand on fait les choses, on les fait bien, c’est notre devise, vous le savez !

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On voit que le printemps est bien avancé ici et qu’elle va couler avec nous des jours paisibles.

Enfin, si elle bosse, parce que comme elle ne fait pas de lait, on ne peut faire de Mozarella et donc, dans six mois, elle risque de finir au repas de vendanges. C’est pas qu’on veuille te mettre la pression, hein, Denise, mais faudra te débarasser de certaines habitudes. En un mot comme en cent : Au boulot, Denise ! (tại nơi làm việc ! comme on dit chez toi !. Elle comprend que le Thaïlandais, on doit former un polonais à la diriger..)

Bon, il me reste à remercier, en ce premier jour d’Avril, notre consultant, Jean-Pierre de Larseille, sans qui rien n’aurait été possible !

Merci Jean-Pierre, au nom de tous ceux qui verront leur lourde peine allégée par l’arrivée de ces trois ouvriers infatigables.

A nous le Parker 100 !

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